Depuis le temps de notre enfance, nous avons remarqué une chose, l’éducation a bien changé depuis. De notre époque, il suffisait que mon père nous gronde pour que nous prenions peur et arrêtions nos bêtises. Un coup de ceinture de temps à autre, la règle sur les doigts ou encore une punition bien mérité au coin et à genoux, c’étaient les corrections que l’on nous infligeait pour nos bêtises. Aujourd’hui, il est interdit de faire cela aux enfants. Les choses ont changé, les rôles se sont inversés, ce sont les enfants qui font peur aux parents et les parents qui ne veulent pas se mettre à dos leurs enfants suite à une punition. C’est le conflit, c’est la pagaille, les valeurs sont en crise, même les enseignants ne peuvent plus corriger les enfants. Les enfants Roi comme on dit. L’éducation n’est plus ce qu’elle était, les parents ne savent plus à quel saint se vouer.
Les parents démissionnent, ils n’assument plus
Pour certains, c’est une forme de laxisme, nous pensons tout simplement que les parents d’aujourd’hui ont abandonné la bataille pour donner une bonne éducation à leurs enfants pour la plupart, ne pouvant plus les corriger que par la parole, quelque chose dont les enfants n’ont rien à faire dans beaucoup de cas.
Nous sommes passés aujourd’hui au règne de l’enfant Roi mais en plus, à cause de la société, l’autorité des parents a beaucoup diminué envers les enfants. On ne peut plus donner une baffe bien méritée à un enfant sans que cela ne passe pour de la violence et de la maltraitance.
Les choses s’empirent d’année en année en plus bien que les jeunes parents d’aujourd’hui essaient tant bien que mal de réintroduire dans leur manière d’éduquer leurs enfants fermeté et dialogue, l’exercice est ardu.
Chiffre alarmant, le nombre de délits commis par des mineurs a aujourd’hui augmenté de 41 %, et c’est un phénomène qui ne se passe plus seulement dans les banlieues défavorisées, mais qui concerne tous les ménages de manière générale. Ne mentionnons pas en plus ces 11 % de jeunes de moins de 11 ans qui boivent régulièrement de l’alcool de nos jours, ces 20% d’ados qui zappent les cours pour faire on ne sait quoi.
La jeunesse est en perdition, les parents sont en détresse, ils ne savent plus comment s’y prendre pour éduquer leurs enfants comme il faut tant les choses ont changés en quelques années. Résultats, ils démissionnent au bord de la dépression et de la crise de nerfs. Le laxisme prend place.
Des parents qui veulent bien faire
La plupart des parents ne cherchent que le bien de leurs enfants. Ils font tout pour leur permettre de s’épanouir au sein d’une famille harmonieuse. Ils donnent à leurs enfants tous les atouts pour réussir, ces derniers ne sont en retour que rebelles et sauvages ne se rendant pas compte ou s’en fichant tout simplement, de ce qui leur est donné par les parents.
Au bout du compte, les parents ne démissionnent pas, ils sont tout simplement à bout, ils sont épuisés, culpabilisés par leur impuissance devant des enfants qui semblent même les terroriser. Résultat, au lieu d’imposer et de faire la loi, les parents négocient, ils achètent la paix en donnant à l’enfant ce qu’il veut, évitant les conflits, il capitule. Pire encore, les parents abandonnent leur droit de refuser, de dire non, de peur de faire éclater la guerre avec cet enfant rebelle qui semble désormais capable de tout, en somme la pire des choses à faire quand on est parent.
Les interdits qui ne sont plus des interdits, des lois qui n’arrangent pas les choses
Il y a des interdits qu’en tant que parents on se doit d’imposer aux enfants dès leur plus jeune âge. C’est une manière d’instaurer l’autorité en tant que parent, mais aussi de limiter les enfants pour qu’ils apprennent qu’il y a des choses qu’on peut faire et ne pas faire.
Les soucis c’est que les parents ont tendance à reproduire ce qu’on leur a fait quand ils étaient enfant, nous parlons du bon côté des choses évidemment et que de nos jours, les interdits n’ont plus lieux d’êtres, ils ont aujourd’hui mauvaise presse.
Nous pensons que c’est surtout à cause de ces connaissances sur les enfants qui se multiplient de plus en plus et qui au lieu de faciliter les choses semblent les compliquer. On demande aux parents de respecter la personnalité de l’enfant, de ne pas le traumatiser. Mais si ce dernier se prend pour un gros dur et tape sur ses camarades, ne faut-il donc pas le corriger parce qu’il faut respecter cette personnalité ?
C’est à ne plus rien comprendre. Il y a aussi ces lois sur la protection de l’enfant, qui certes sont nécessaires dans le cadre de certaines situations, mais qui deviennent aussi rapidement un handicap pour corriger certains enfants qui le méritent en tout point.
Quand un père se plaint et lance à un policier d’éduquer son enfant à sa place puisqu’il ne peut même plus le corriger sans que ce dernier ne porte plainte, on se demande si certaines choses ne sont pas à modifier. Il est vrai que la violence n’est jamais une solution et que le dialogue reste de mise, mais dans une société qui déprave nos enfants, n’est-ce pas la correction qui convient le plus pour remettre dans le droit chemin aujourd’hui ? À méditer.
Des valeurs que nos enfants ne connaissent plus
De notre temps, il était plus facile d’inculquer aux enfants certaines valeurs. Dans notre cas par exemple, nos parents n’ont pas eu besoin de beaucoup d’explications pour nous signifier que nous ne pouvons pas avoir de relations intimes avec les membres de nos familles. Cela paraissait tout simplement logique.
Aujourd’hui, quand un garçon de 12 ans essaie de violer sa sœur et que son père réussit à intervenir pour l’arrêter, disant à enfant que ce n’est pas bien de faire cela, qu’il ne peut faire cela à sa petite sœur et qu’il demande encore pourquoi, on se retrouve blême, la notion d’inceste devant être acquis depuis bien des années pour un gosse de 12 ans.
Pour nous, c’est surtout la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui qui cause tous ces problèmes d’éducation. Les parents auront beau essayer de donner aux enfants une bonne éducation, la société les déprave et pourtant il n’est pas possible de priver les enfants de cette vie en société. Les parents ne savent plus quoi faire dans leur détresse !